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13/03/2008

« mièvre et féroce »

Madame Daudet, lectrice de l’Hérodias de Flaubert: « Jamais cet épisode si connu de l’histoire juive était apparu avec cette magie de vérité et cette grâce mièvre et féroce que la danseuse Salomé, les lèvres et les sourcils peints, un carré de soie changeante aux épaules, les pieds chaussés de petites pantoufles en duvet de colibri, à demi romaine et barbare, communique à tout ce récit, le plus complet peut-être des trois contes » (Julia Daudet, Études Littéraires - initialement publié sous le pseudonyme Karl Steen, dans le Journal officiel du 12 juin 1877).

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Plus loin, la même sur Les Princesses de Banville « Ces sonnets ressemblent à des tapisseries anciennes, où sont tissées, dans un cadre tout orné d’attributs mêlés de feuillages exotiques, des nobles dames et des déesses. Chaque point a la saillie d’une perle; et pourtant les couleurs se fondent si bien, brillant si finement que les yeux des femmes, leurs mains roses resplendissent encore parmi ces magnificences qui leur prêtent seulement le feu d’un rayon, la caresse d’un reflet. Rien de plus lumineux, rien de plus doux » (Julia Daudet, Études Littéraires).

14:18 Publié dans | Lien permanent

Commentaires

Souvent je marchais dans Paris (de bonne heure) à la recherche des plaques indiquant la vie littéraire des uns et des autres... Un jour, je suis tombé sur le 31 rue Bellechasse. Je me souviens qu'il était indiqué que madame Daudet habitait cet immeuble avec son mari. Plus exactement qu'elle y tenait son salon littéraire. La plaque indiquait que le petit Marcel le fréquentait ainsi que José Maria de Hérédia, Pierre Loti, Henry James, les frères Goncourt, Zola, Poincaré, et même Charles Maurras. Manquait seulement vous et Jean Lorrain ;)

Écrit par : Blog-trotter | 13/03/2008

J'ignorais que Marcel en était!* Pour les autres, les Daudet ayant été les testamentaires d'Edmond de Goncourt (parrain du petit Léon) on imagine que ce salon était des plus amicaux... Merci cher Trotter - flâner, marcher dans Paris vous va bien et puis j'aime ces savoureuses trouvailles, au détour d'une plaque et d'un nom de rue.



*Il doit beaucoup ce faisant à l'écriture des souvenirs d'enfance de la parisienne Julia dont il s'inspira.

Écrit par : Virginie | 13/03/2008

A Evian (c'est loin, mais sait-on jamais):



http://www.lemondedesarts.com/ExposRegions15.htm

Écrit par : VS | 04/04/2008

Merci beaucoup, chère VS, d'autant plus que cela fait longtemps que je cherche une représentation accessible en ligne d'une de ces salomesques figures de Mossa.

Écrit par : Virginie | 16/04/2008