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28/10/2007

Semaine 9

Le naturalisme originel du Huysmans décadent serait moins œuvre d’un spiritualiste que d’un empailleur averti, taxidermiste de son état – voilà ce que cette semaine révéla à la classe. Talon d’Achille du Dandy : Salomé ou la tortue, A Rebours des habitudes : fiction que nous imaginâmes d’une danseuse de collection, croulant sous les pierreries et les dorures sous l’œil enflammé d’un des Esseintes orientaliste. Et au bout de l’aventure, gisant pailletée d’éclats sur le tapis persan, Salomé  aurait eu, fatalement, le souffle coupé d’artificialités…  

22/10/2007

Semaine 8

La mort de Salomé en ces indices épars : une vipère égarée, un collier de diamants, le miroir glacé d’un lac des cygnes gelé, les reflets du trépas en ce glacier qui cède, et puis la nudité blancheur marbrée de bleu d’un corps sombrant d’éclats.

Il fut aussi question – et l’à-propos me plut – d’une décapitation à toute allure, Salomé au volant de sa décapotable et ce foulard fatal, rouge bien entendu.

14/10/2007

Semaine 7

La classe est de ces cercles magiques où s’échangent les énergies : fatigués mercredi d’un retour de congé, mes étudiants me donnèrent presque l’envie de m’assoupir moi aussi dans l’écho lointain devenu habituel des vers mallarméens ; et puis vendredi leur vitalité de retour, le cours fut un plaisir de symboles musicaux, Mallarmé à la clef.

 

Correspondances aussi : ne passâmes-nous pas, en la mélancolie d'une saison mentale, dans ces strophes oubliées d'une forêt de symboles, jonchées de feuilles rousses ?

 

08/10/2007

Semaine 6

Soleil cou-coupé du Baptiste en récurrentes images, avant que de contempler via l’insensible et terrible Morgan, cette tête à jamais sanglante en son plateau-miroir. Du soleil à la lune, la rencontre fatale.

 

Et comme les hasards sont toujours objectifs sur le Pont des Arts, une autre soeur de Monelle, lectrice de Schwob émérite (présente dès les débuts de ce blog-ci) se heurtait, dans le réel, aux faux doubles de miroirs romanesques, ces figures qui ne sont ni des ombres ni des reflets, mais de tristes ectoplasmes sans âme ni cantique.