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25/11/2007

Speculari

« LE JEUNE SYRIEN
Comme la princesse est pâle ! Jamais je ne l'ai vue si pâle. Elle ressemble au reflet d'une rose blanche dans un miroir d'argent.

LE PAGE D'HÉRODIAS
Il ne faut pas la regarder. Vous la regardez trop ! […]

SALOMÉ

[…] Mais pourquoi ne me regardes-tu pas, Iokanaan ? Tes yeux qui étaient si terribles, qui étaient si pleins de colère et de mépris, ils sont fermés maintenant. Pourquoi sont-ils fermés ? Ouvre tes yeux ! Soulève tes paupières, Iokanaan. Pourquoi ne me regardes-tu pas ? As-tu peur de moi, Iokanaan, que tu ne veux pas me regarder ?...» (In Salomé d'Oscar Wilde)

 

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« Of course to one so modern as I am, enfant de mon siècle, merely to look at the world will always be lovely. I tremble with pleasure when I think that on the very day of my leaving prison both the laburnum and the lilac will be blooming in the gardens, and that I shall see the wind stir into restless beauty the swaying gold of the one and make the other toss the pale purple of its plumes so that all air shall be Arabia for me. Linnaeus fell on his knees and wept for joy when he saw for the first time the long heath of some English upland made yellow with the tawny aromatic blossoms of the common furze; and I know that for me, to whom flowers are part of desire, there are tears waiting in the petal of some rose. It has always been so with me from my boyhood. There is not a single colour hidden away in the chalice of a flower, or the curve of a shell, to which by some subtle sympathy with the very soul of things, my nature does not answer.  Like Gautier, I have always been one of those pour qui le monde visible existe » (Oscar Wilde, in De Profundis

17:15 Publié dans Voiles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Oscar Wilde, regard, voir, roses

12/11/2007

Semaine 11

« Illisible » fut déclarée la Salomé des îles Blanches ésotériques d’un Laforgue qui voulait avant tout parodier et faire rire... C’est que loin des flamboiements de pierreries de tous ces textes étincelants d’artifices stylistiques, l’automne s’est installé sur la ville et la classe.  L’enthousiasme flamboyant n’est plus que pâle lueur, mais je connais bien ces moments calmes, ces creux de semestre où se fait le silence avant que de nouveau fusent les discussions. Alors en attendant, il me faut repenser certaines facettes du cours, varier les activités, défier l’habitude, réveiller les esprits – voilà donc mon programme pour les jours à venir.    

03/11/2007

Semaine 10

Plus Moreau que Redon fut Huysmans en ces cours, et la richesse d’une langue habitée de néologismes fascina tout le groupe – même si peu furent franchement séduits d’une complexité dite complication. Et de l’ekphrasis des tableaux de Moreau au cœur même d’A Rebours demeurera sans doute le mystère d’une tête vue de Salomé seule et peinte comme un soleil, tandis que ne rougeoie nulle tête sanglante en cette seconde toile qui ressemble pourtant à celle de des Esseintes, décrite au cœur du texte. Musée imaginaire ? - et l’on regrette un peu que Paris soit trop loin pour pouvoir arpenter l’exposition d’hiver ou Huysmans et Moreau sont aussi réunis.