04/03/2007
« Hérodiade au clair regard de diamant… » (Mallarmé)
« Dans Hérodiade, œuvre que Mallarmé n’a jamais terminée, (et à laquelle il est revenu beaucoup plus tard, vers la fin de sa vie, espérant l’achever), la pureté, la virginité, la stérilité apparaissent les conditions mêmes de la beauté. Peut-être faut-il voir dans cette alliance d’apparence inhumaine, dans cette sorte de vocation de l’âme à l’état de cristal, l’extrême expression de toute une esthétique ? Si ce n’est d’une éthique ?... »
(Valéry, conférence du 17 janvier 1933)
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24/02/2007
« l'or sec de l'écorce » (Valéry)
(Mallarmé, lettre à Eugène Lefébure du 18 février 1865)
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02/12/2006
Salomé in the sky
« Tout a été dit sur le travail long, inspiré du véritable héros du jour, ce peintre : pas une des appréciations de la Critique qui ne soit familière à quiconque va juger l'œuvre, comme le titre même de chacune des portions de son ensemble inscrites sur un catalogue. Je n'ajoute à tant de haut cris, jetés par l'admiration ou par l'inimitié, oui, que ce léger murmure mêlé, autour de moi, au frémissement d'étoffes et au bruit de bijoux par le va-et-vient de toutes les dames étonnées. - « Cette tête, mais c'est madame » et le nom ! - « Chère amie, avez-vous donc posé pour les traits de cette autre ? » - « Quels traits ? ; mais et vous ? pour la bouche et le menton que voici. » - « Ce front ou ce regard, à qui, dites-vous, est-ce donc ? je les connais, nobles, purs, sans pouvoir me rappeler quelqu'un, » etc., etc., car je passe les visiteuses qui, mentalement, se reconnaissaient elles-mêmes, dans La Tragédie ou La Comédie, dans La Mélodie, dans Salomé dansant, figures. Eloge point banal, le plus juste et le plus neuf, décerné par les femmes à un faiseur de plafonds qui, quoique de l'école, a su, au modèle général et presque abstrait de la Beauté traditionnelle, substituer les Types que nous voyons à tout instant surgir d'une loge ou d'une voiture ainsi que la perfection variée ou se pencher au bal sur une épaule, mais toujours projeter très loin ce regard qui rêve, à quoi ? à la perpétuité dans quelque ciel supérieur et idéal : vœu qu'a, cette fois, accompli l'Art, par le talent d'un artiste audacieux jusqu'à ne pas hésiter devant l'apothéose du visage contemporain. »
( Ix in Chroniques de Paris, deuxième livraison de la Dernière Mode du 20 septembre 1874)
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16/03/2005
Le Jean-Baptiste de Mallarmé
Le soleil que sa halte
Surnaturelle exalte
Aussitôt redescend
Incandescent
Je sens comme aux vertèbres
S'éployer des ténèbres
Toutes dans un frisson
À l'unisson
Et ma tête surgie
Solitaire vigie
Dans les vols triomphaux
De cette faux
Comme rupture franche
Plutôt refoule ou tranche
Les anciens désaccords
Avec le corps
Qu'elle de jeûnes ivre
S'opiniâtre à suivre
En quelque bond hagard
Son pur regard
Là-haut où la froidure
Éternelle n'endure
Que vous le surpassiez
Tous ô glaciers
Mais selon un baptème
Illuminée au même
Principe qui m'élut
Penche un salut.
13:55 Publié dans Voiles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gustave Moreau, Stéphane Mallarmé, Jean-Baptiste, Poème