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13/03/2008

« mièvre et féroce »

Madame Daudet, lectrice de l’Hérodias de Flaubert: « Jamais cet épisode si connu de l’histoire juive était apparu avec cette magie de vérité et cette grâce mièvre et féroce que la danseuse Salomé, les lèvres et les sourcils peints, un carré de soie changeante aux épaules, les pieds chaussés de petites pantoufles en duvet de colibri, à demi romaine et barbare, communique à tout ce récit, le plus complet peut-être des trois contes » (Julia Daudet, Études Littéraires - initialement publié sous le pseudonyme Karl Steen, dans le Journal officiel du 12 juin 1877).

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Plus loin, la même sur Les Princesses de Banville « Ces sonnets ressemblent à des tapisseries anciennes, où sont tissées, dans un cadre tout orné d’attributs mêlés de feuillages exotiques, des nobles dames et des déesses. Chaque point a la saillie d’une perle; et pourtant les couleurs se fondent si bien, brillant si finement que les yeux des femmes, leurs mains roses resplendissent encore parmi ces magnificences qui leur prêtent seulement le feu d’un rayon, la caresse d’un reflet. Rien de plus lumineux, rien de plus doux » (Julia Daudet, Études Littéraires).